Discipline ne veut pas dire punition. Trop souvent, on pense qu’éduquer un enfant, c’est le corriger, lui imposer des règles strictes ou lui montrer « qui est le boss ». Pourtant, de plus en plus de parents découvrent une autre approche : la discipline positive, qui vise à guider l’enfant avec respect, constance et bienveillance.
C’est une méthode à la fois humaine et ferme, qui permet de bâtir une relation saine, tout en préparant l’enfant à devenir un adulte équilibré.
La discipline positive, c’est quoi?
Il ne s’agit pas de tout laisser passer. Il s’agit de poser un cadre clair, mais en tenant compte des émotions et du développement de l’enfant.
Cette approche repose sur quelques principes clés :
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Se connecter avant de corriger
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Faire preuve d’empathie tout en maintenant les limites
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Encourager plutôt que menacer
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Trouver des solutions ensemble plutôt que punir automatiquement
L’objectif est de faire grandir l’enfant, pas de le contrôler.
Pourquoi cette approche fonctionne?
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Elle renforce la relation de confiance entre le parent et l’enfant.
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Elle permet à l’enfant de développer son autonomie, son sens des responsabilités et sa capacité à réfléchir.
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Elle réduit les conflits quotidiens liés aux règles, car l’enfant comprend le pourquoi derrière celles-ci.
Quelques outils simples pour appliquer la discipline positive
1. Établir des règles claires… mais réalistes
Plutôt que de multiplier les interdits, misez sur quelques règles simples, constantes et compréhensibles, adaptées à l’âge de l’enfant.
Exemples :
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On range nos jouets avant de passer à autre chose.
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On parle avec respect, même quand on est fâché.
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On demande la permission avant d’utiliser quelque chose qui ne nous appartient pas.
2. Valider les émotions, même quand on corrige
Avant de réagir à un comportement inacceptable, prenez un moment pour nommer ce que l’enfant ressent.
« Je vois que tu es frustré… mais ce n’est pas correct de crier. »
« Tu es déçu, je comprends. On va trouver une autre solution ensemble. »
Cela montre à l’enfant qu’il est entendu, même s’il ne peut pas toujours faire ce qu’il veut.
3. Offrir des choix limités
Donner un choix permet à l’enfant de se sentir plus en contrôle, tout en respectant les limites établies.
« Tu préfères mettre le pyjama rouge ou le bleu ce soir? »
« Tu veux ramasser les blocs maintenant ou après l’histoire? »
4. Renforcer le positif
Plutôt que de toujours pointer ce qui ne va pas, prenez le temps de souligner les bons comportements.
« Merci d’avoir pensé à ta sœur. »
« Je vois que tu as essayé de te calmer, bravo. »
Un enfant encouragé est plus enclin à recommencer un bon comportement qu’un enfant constamment corrigé.
Et quand la situation dégénère?
La discipline positive ne garantit pas un quotidien sans crises – elles sont normales, surtout selon l’âge et le tempérament de l’enfant. Ce qui change, c’est la manière d'y réagir.
Quelques pistes :
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Prendre une pause vous-même si vous sentez la colère monter.
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Revenir plus tard sur l’événement, à tête reposée.
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Proposer une réparation au lieu d’une punition (ex. : « Tu as cassé quelque chose? Trouvons ensemble comment réparer. »)
Le C.F.M.R.Q est là pour vous
Chaque famille est différente, mais toutes méritent du soutien, de l’écoute et des outils adaptés. Le C.F.M.R.Q est un lieu d’entraide, de ressources et d’espoir pour les parents qui élèvent seuls ou en famille recomposée.
Vous n’êtes pas seuls. Ensemble, c’est possible.
Guillaume St-Pierre
Responsable de la vie associative