Quand demander de l’aide? Reconnaître les signes et trouver le bon soutien
Dans le quotidien parental, on en porte beaucoup, trop parfois. Entre les responsabilités, les émotions, les imprévus et la fatigue, il peut arriver qu’on ressente un poids invisible, sans trop savoir si c’est « normal » ou si on devrait demander de l’aide.
Reconnaître ses limites n’est pas un échec. Au contraire : c’est une force. C’est choisir de ne pas s’effondrer seul(e). C’est prendre soin de soi… pour continuer à prendre soin des autres.
Pourquoi c’est si difficile de demander de l’aide?
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Parce qu’on a peur d’être jugé(e)
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Parce qu’on a appris à « être fort(e) », à « gérer seul(e) »
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Parce qu’on ne sait même plus ce dont on a besoin
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Parce qu’on pense qu’on n’a « pas le droit de se plaindre », comparé à d’autres
Et pourtant, tout le monde vit des moments de surcharge. Il n’y a pas de hiérarchie dans la souffrance, ni de seuil à atteindre avant de mériter du soutien.
Signes qu’il est temps de lever la main
Chacun a ses signaux, mais voici quelques indices à ne pas négliger :
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Tu te sens épuisé(e) au réveil, même après une bonne nuit
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Tu pleures ou t’emportes plus facilement qu’avant
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Tu as l’impression de fonctionner en mode automatique, sans joie
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Tu t’isoles ou tu évites les gens, même ceux que tu aimes
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Tu n’arrives plus à prendre de décisions simples
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Tu ressens une baisse de confiance parentale, comme si rien n’allait
Si tu te reconnais dans l’un ou plusieurs de ces signes, tu n’es pas seul(e). Et non, tu ne devrais pas avoir à tout porter sans appui.
À qui s’adresser?
1. À son entourage
Parfois, juste parler à un(e) ami(e) ou un membre de la famille de confiance, sans filtre, peut faire un bien immense.
Tu peux commencer par :
« Je ne vais pas très bien ces temps-ci… j’aurais besoin de te parler.
2. À des ressources communautaires
De nombreux organismes – comme le C.F.M.R.Q – offrent :
Ce sont des lieux bienveillants où personne ne te demandera d’être « parfait(e) ».
3. À un(e) professionnel(le)
Psychologue, intervenant.e, travailleuse sociale, thérapeute familial : il existe des professionnel.les formé.es pour accompagner les parents, même dans les tempêtes les plus floues.
Certaines ressources sont gratuites ou à tarif réduit, selon ta situation.
Tu n’as pas à aller mal pour aller mieux
On n’a pas besoin d’attendre d’être au bord du gouffre pour demander de l’aide. Parfois, c’est simplement un besoin d’éclairage, de validation, de pause.
Demander de l’aide, c’est dire :
« Je suis important(e), moi aussi. »
Et c’est le premier pas vers une meilleure version de toi-même… pour toi, et pour ceux qui t’aiment.
Le C.F.M.R.Q est là pour vous!
Chaque famille est différente, mais toutes méritent du soutien, de l’écoute et des outils adaptés. Le C.F.M.R.Q est un lieu d’entraide, de ressources et d’espoir pour les parents qui élèvent seuls ou en famille recomposée.
Vous n’êtes pas seuls. Ensemble, c’est possible.
Guillaume St-Pierre
Responsable de la vie associative